Inclusion numérique : Retour sur 3 publics aux problématiques bien différentes

Entre précarité numérique, illectronisme ou discrimination à l’embauche, certaines personnes peinent à se faire une place sur le marché de l’emploi. C’est encore plus vrai dans le secteur du numérique. Aujourd'hui, nous nous penchons sur 3 des publics prioritaires dans la lutte contre l'exclusion numérique et sur les solutions que nous tentons collectivement d’apporter.

3 mars 2022 |
3 publics à inclure dans le numérique

 

Les bénéficiaires de la protection internationale sont un public ayant peu accès au numérique

Les bénéficiaires de la protection internationnale

La numérisation des démarches administratives est bien en route, et nous pouvons nous attendre à ce que toutes démarches administratives se réalisent uniquement par internet, via des portails dédiés dans les années qui viennent. Hors, le manque d’interlocuteur.rice pose un réel problème pour la compréhension des démarches, spécialement lorsque le français n’est pas notre langue maternelle. De plus, la Cnil nous révèle que 9% des personnes n’ont pas accès à internet depuis chez eux et 8% n’ont aucune adresse email (Source : Laboratoire d’innovation numérique de la CNIL). Dans ces conditions, de nombreuses personnes renoncent à leurs droits par manque d’information, incompréhension du système administratif ou par manque de compétences numériques de base. Par ailleurs, on estime que 90% des emplois nécessitent l’utilisation d’équipements informatiques et donc la maitrise de compétences socle en matière d'informatique.

 

Les solutions

 

L'emploi des femmes dans le numérique

La population féminine française n’a pas les mêmes problèmes d’accès aux compétences numériques de bases ou à la langue française que la population réfugiée. Néanmoins, les femmes souffrent de discriminations tenaces dans le monde du travail. En effet, seulement 27% des employé.es dans le secteur du numérique sont des femmes (source: Social Builder). Ces employées se retrouvent majoritairement dans des métiers de la « Communication, interface utilisateur et création numérique », où elles sont 47% et « Analyse de données et intelligence artificielle », où elles sont 47%. (Source: L’Digital)

Pourtant, les choses étaient bien différentes à l’aube de l’informatique. En effet, les informaticiens étaient bien majoritairement des informaticiennes ! Sauf que voilà, à mesure que le domaine de l’informatique s’est professionnalisé, il a été rapproché des sciences dures comme la Physique. C’est par ce rapprochement que les clichés de l’homme de science se sont appliqués au secteur. Ainsi, les figures pionnières du numérique ont disparu de la scène et les femmes écartées de ce milieu. De ce fait, un manque de connaissance des voies possibles dans le domaine continue aujourd’hui à éloigner les femmes des métiers du numérique.

 

Les solutions

  • La Région Auvergne-Rhône-Alpes, Pôle Emploi et leurs partenaires organisent des événements spécialement féminins comme les journées « Mixité dans les métiers du numérique » ou bien le « Forum Femmes et Numérique »
  • La fondation L’Digital met en avant des femmes inspirantes et actuellement en poste dans le domaine du numérique dans différents livrets et dans tous leurs événements. La fondation propose également des ateliers pour tous les âges aux femmes et aux filles pour découvrir le code et démystifier la profession
  • Coté Simplon : nous proposons des formations spécifiques de découverte réservées aux femmes comme notre formation Hackeuses (retrouvez l’édition spécial IA ici). De plus, toute formation confondue, 42% de nos apprenant.es sont des femmes.
  • En partenariat avec des associations et institutions spécifiques, Simplon propose également des ateliers gratuits pour faire découvrir les métiers du numérique, le développement informatique ou l’entrepreneuriat digital - Vous pouvez nous contacter par mail à lbraillon@simplon.co pour en organiser ensemble
  • Le manifeste #reconversionfemmesnum, à l’initiative de Syntec Numérique et Social Builder et signé par 44 entreprises promet par plusieurs mesures concrètes d’encourager la mixité salariale.

Qu'en est-il des jeunes ?

17% des jeunes entre 15 et 29 ans ne sont ni scolarisés, ni employés ni en formation. (Source : Inclusion-numérique.fr) C’est le groupe le plus touché par le chômage. Hors, avec 800.000 offres d’emplois, le secteur du numérique peut offrir de belles opportunités pour ce public. Malheureusement, beaucoup de jeunes manque de confiance ou ignorent les codes de la recherche d’emploi et passent donc à côté d’offres pouvant leur correspondre. Souvent perdus, ils et elles manquent de clarté dans leur orientation professionnelle et ont besoin d’accompagnement pour trouver leur voie.

En plus de cela, les jeunes ont certes pour beaucoup, l’habitude d’utiliser les équipements numériques mais cet usage est principalement récréatif (90% des jeunes). Cependant, les compétences numériques liées au monde professionnel et à la recherche d’emploi sont rarement maitrisées. Ainsi, ils peinent à utiliser Word, ne consultent souvent pas assez souvent leurs boite mail ou bien ne savent pas créer des pdf par exemple.

 

Les solutions

  • Plusieurs expérimentations le prouvent : changer de protocole éducatif peut sensiblement réduire le taux d’échec scolaire. C’est pourquoi nous avons adopté la pédagogie active (pratique de projets en intelligence collective) chez Simplon.
  • L’accompagnement d’associations comme les Missions Locales est essentiel pour permettre de donner les clés de compréhension et les compétences nécessaires pour naviguer sur le marché des formations et de l’emploi
  • Certaines initiatives comme les « Twictées » (des dictées interactives sur Twitter) et les « Twittclasses » (des enseingements utilisant directement Twitter) peuvent permettre une manière plus ludique de former les jeunes par l’adoption de leurs codes.
  • Chez Simplon : Une formation spécifique aux jeunes, Objectif Numérique, permet aux jeunes de découvrir et de s’essayer à plusieurs métiers du numérique, de bénéficier d’ateliers recherche d’emploi et d’un accompagnement durant 6 semaines pour découvrir leur vocation. Ces formations sont disponibles à Lyon, Grenoble et Clermont-Ferrand
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